La méthanisation agricole est un processus de dégradation de matières organiques (fumier, lisier, résidus agricoles et alimentaires divers) grâce à leur fermentation naturelle.
Par opposition au compostage par exemple, la méthanisation a recours à ce qu’on appelle une digestion anaérobie : c’est la combinaison de l’action naturelle des bactéries et de l’absence d’oxygène ambiant qui assure la dégradation des matières.
Solution largement pratiquée en Allemagne mais encore en développement en France, cette technologie innovante permet de produire deux types de produits verts :
LE BIOGAZ
Une énergie 100 % renouvelable redistribuée par injection dans le réseau de gaz local, qui peut également être utilisée comme biocarburant
LE DIGESTAT
Un engrais naturel et inodore, destiné à fertiliser les champs sans recours à des produits chimiques
Sélection des matières premières à valoriser, issues des exploitations agricoles ou d’autres établissements produisant des biodéchets dans un périmètre réduit autour du site de méthanisation (réduction des coûts de transport)
Fermentation dans des digesteurs confinés, sans contact avec l’air extérieur et sans production d’odeurs
On obtient deux produits :
– débarrassé de son CO2, le biogaz est redistribué dans le réseau de transport GRTgaz
– d’excellente qualité agronomique et sans odeurs, le digestat est récupéré par les agriculteurs sous forme solide ou liquide. Ils s’en serviront comme engrais naturel dans le cadre du plan d’épandage.
Raisonnablement dimensionné et adapté au territoire sur lequel il s’implante, un projet de méthanisation comporte de nombreux atouts environnementaux, agronomiques, économiques et sociaux. Il permet de :
La valorisation des effluents d’élevage est un enjeu essentiel puisque ces derniers représentent environ 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur agricole français. À terme, la méthanisation représente également un débouché de substitution aux énergies fossiles, dont les taux d’émission restent largement supérieurs.
Implantée à proximité des sources de production des matières organiques résiduelles (biodéchets agricoles, alimentaires ou municipaux), une unité de méthanisation évite de longs et coûteux transports en camions et l’enfouissement des biodéchets, à l’origine de la pollution des sols et des ressources en eau sur les lieux de stockage.
Renouvelable à l’infini, l’énergie générée par une unité de méthanisation est à destination d’une consommation locale et produite sur place à partir de matières premières collectées à proximité.
La méthanisation offre une nouvelle vie aux résidus agricoles et à tous les biodéchets produits localement, tout en produisant une énergie consommée sur le territoire.
La méthanisation génère un cercle vertueux de valorisation de la matière organique, qui s’appuie sur des circuits courts d’approvisionnement et permet la réutilisation des résidus agricoles sous forme d’un fertilisant aux propriétés reconnues pour les cultures.
Sous sa forme solide ou liquide, le digestat constitue un engrais naturel inodore et de qualité, contribuant notamment au stock de carbone du sol et rendant disponible pour les plantes des éléments minéraux essentiels (azote et phosphore notamment). L’épandage de ce fertilisant est bien moins odorant que les effluents d’élevage bruts.
A travers la vente (selon les modes de valorisation énergétique choisis) de l’électricité, de la chaleur, du biogaz ou du biocarburant produits.
A travers la création d’emplois directs sur les unités de méthanisation et d’emplois indirects induits par le traitement des biodéchets.